Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) a publié le 10 décembre 2018 une analyse portant sur le projet d’une nouvelle stratégie nationale en vue de lutter contre les perturbateurs endocriniens. S’inscrivant dans la lignée des recommandations de février 2018 sur la santé, l’agriculture et le développement durable, cet avis est porteur de nombreuses avancées intéressantes. Tour d’horizon.
Les trois objectifs majeurs de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens
Ce second plan de stratégie nationale de lutte contre les perturbateurs endocriniens suit le premier, mis en place en 2014. Cette stratégie nationale s’oriente autour de trois objectifs majeurs : la prévention de la pollution de l’environnement par les perturbateurs endocriniens, la protection de la population et l’amélioration des connaissances sur les PE.
La prévention des conséquences des PE sur l’environnement
Le premier objectif affiché par le projet de stratégie nationale est de prévenir l’imprégnation des perturbateurs endocriniens dans l’environnement. En effet, à plus ou moins long terme, ces substances nuisibles peuvent causer des dommages sur la planète. Or, une protection active de l’environnement passe par la mise en place de campagnes de mesures et de la substitution maximale des PE par d’autres substances non nocives.
Les PE logent partout autour de vous : dans les chambres, les jouets en plastique de vos enfants, ou encore la mousse de certaines literies. Les ustensiles de cuisine peuvent aussi contenir des substances considérées comme des PE. Ces derniers sont à manipuler avec précaution, surtout s’ils sont chauffés. A l’extérieur, les PE trouvent une habitation particulièrement favorable, notamment par le biais des pesticides, fléau de l’agriculture intensive. Or, la contamination des terres entraîne forcément la contamination des eaux.
D’où l’importance de faire analyser les produits présents dans votre environnement. Le pack OEDT de Perturbateur Endocrinien vous donne accès à une solution clé en main pour analyser et quantifier les PE présents autour de vous.
La protection de la population
La présence des perturbateurs endocriniens dans notre environnement peut avoir des répercussions plus ou moins importantes sur la santé humaine. Les dangers des perturbateurs endocriniens sur notre organisme sont notamment les suivants :
- cancers divers, du sein notamment
- problèmes en lien avec la fécondité
- maladies endocriniennes
- diabète
- puberté précoce
- obésité
- maladie d’Alzheimer
Une amélioration de la connaissance sur les PE
Force est de constater que la connaissance générale n’est pas toujours suffisante sur les enjeux des PE, que ce soit d’un point de vue environnemental comme sur la santé humaine. Or, la nouvelle stratégie nationale souhaite soutenir la recherche sur les PE à long terme et améliorer la connaissance des individus sur ces derniers. Une recherche appliquée en santé devra être mise en place et la surveillance sera élargie à d’autres pathologies en lien avec les perturbateurs endocriniens.
De même, face à ce constat, les actions d’information et de formation sont indispensables dans la nouvelle stratégie nationale. Il est prévu qu’une liste de substances chimiques ayant des propriétés de perturbateurs endocriniens soit publiée d’ici fin 2021. Les professionnels de santé et de la petite enfance seront également mieux formés sur ces problématiques. En effet, les personnes les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées, peuvent souffrir davantage des effets nocifs de ces substances.
