15 % des personnes qui ont l’habitude d’écouter la musique au casque activent le volume maximal de leur appareil (entre 8 et 10 sur une échelle de 1 à 10), selon une étude Ifop. Pour beaucoup de personnes, ce volume élevé est un véritable synonyme de plaisir. Mais les scientifiques alertent les utilisateurs : ils craignent le développement de troubles auditifs chez les personnes concernées. On observe déjà une augmentation des problèmes d’acouphènes et d’hyperacousie auprès d’un public jeune, la vigilance doit rester de mise !

De l’importance de préserver son capital auditif

L’étude Ifop sur l’écoute musicale et nos habitudes en termes de puissance a été réalisée en 2018, dans le cadre de la Journée Nationale de l’Audition. Elle a révélé que plus de 70 % des Français utilisent régulièrement un casque ou des oreillettes pour écouter leur musique. Pour une majeure partie d’entre eux, cette habitude ne pose pas problème. En effet, environ 42 % écoutent à un volume modéré, entre 4 et 7 sur 10. Mais il subsiste une part d’environ 15 % qui monte le volume très haut, souvent à son maximum. Sans surprise, ce sont surtout les jeunes de moins de 35 ans qui entretiennent cette habitude délétère pour le système auditif. Selon les scientifiques, il suffit d’utiliser son téléphone ou baladeur au volume maximal (100 dB) 15 minutes par jour pour risquer des problèmes d’audition à moyen terme. Au même titre que notre peau possède un capital soleil et qu’il faut éviter de trop l’exposer aux rayons UV, nous disposons d’un capital auditif à préserver.

Des conséquences inattendues, au-delà des problèmes auditifs

Nos oreilles totalisent des milliers de cellules permettant de convertir les sons et de les transmettre au cerveau pour que nous puissions entendre et nous concentrer. Ces cellules ne sont pas invincibles : si elles sont brusquées par des sons trop forts, elles se dégradent et la perte auditive peut être plus ou moins importante. Mais l’écoute à un volume trop important peut avoir d’autres conséquences plus surprenantes. Par exemple, s’exposer à des sons trop forts tout au long de la journée peut compliquer l’endormissement une fois la nuit tombée. Quand on le fait trop souvent, la qualité du sommeil se dégrade… Et un mauvais sommeil peut accélérer l’apparition de maladies chroniques, ou encore favoriser l’obésité. On estime aussi que ce bruit important peut fragiliser le système immunitaire. Il pousse notre corps à sécréter davantage d’hormones de stress, ce qui augmente la tension artérielle ainsi que la glycémie (sucre dans le sang). Tous ces mécanismes participent à la lutte contre les maladies et, s’ils sont perturbés, ils risquent de moins bien fonctionner.

L’importance de la prévention pour tous

Bien évidemment, il ne s’agit surtout pas de se priver de musique : elle est importante pour se sentir bien ! Cependant, on peut aussi apprendre la guitare ou n’importe quel instrument, pour trouver son bonheur autrement que dans l’écoute. Et pour préserver son audition et sa santé, quelques conseils simples doivent être appliqués : utiliser des bouchons pendant les concerts et festivals, et surtout prendre l’habitude de se contenter d’un volume intermédiaire avec les écouteurs.

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